Paris, septembre 2008. Ce salon Vivre Autrement à La Cité des Sciences de La Villette est particulièrement exigeant. Il y a beaucoup de monde et l’espace confinant avec sa moquette rose semble nous serrer tous dans un goulot d’étranglement.
Le stand d’huiles essentielles est au début d’un long couloir. Les visiteurs passent et repassent, des flots de famille aussi. Peu d’entre eux s’arrêtent vraiment pour nous questionner. L’atmosphère respire l’effervescence pressée des grands centres commerciaux le samedi après-midi.
Je sens ma tête serrée dans un étau, trop de monde pressé, trop d’agitation mentale. La goutte d’essence aromatique de Menthe poivrée soulage l’oppression sans me libérer de l’overdose énergétique.
Je prends une pause et me dirige vers les toilettes pour me rafraîchir le visage. En sortant, mon attention est aspirée par un stand, des pierres de toutes tailles et de toutes couleurs y sont exposées.

Je suis aimantée, la main happée par une pierre de taille moyenne aperçue dans mon angle gauche de vision. Sans réfléchir, je la prends et la serre fort contre moi. Mes yeux se ferment quelques instants.
Un silence apaisant me remplit. Je n’entends plus les visiteurs du salon, plus aucun son. Une fraicheur inonde ma tête et je respire à pleins poumons l’odeur de la terre, de l’humus. Une onde de bien-être et de sérénité parcourt tout mon corps.
J’ouvre les yeux.
Je suis encore là au milieu de la foule, dans la rangée à la sortie des toilettes. Et pourtant l’agitation mentale n’a plus d’effet sur moi. Je me sens ressourcée, protégée par un bouclier lumineux.
Je regarde alors la pierre au creux de ma main, découvre ses couleurs, des bleus et des verts, moirés et profonds, un peu de marron, la fraîcheur de la terre profonde. Tout est là exprimé. La reconnaissance me remplit, et je la remercie.
Les grands sourcils abondants et broussailleux du représentant en pierres me font sourire, il ressemble à un magicien. Il semble comme un poisson dans l’eau avec les pierres, parfaitement à sa place, centré, calme et joyeux.
A ma question sur son nom, il me répond qu’il s’agit d’une Labradorite, pierre excellente pour apaiser et nettoyer le mental. Je viens de l’expérimenter… Je lui tends la pierre pour la pesée. Elle m’a appelée, je l’emporte avec moi.
Je retourne sur le stand des huiles essentielles, ma tête est libre et fraîche. Ce jour-là je ne sens plus aucun envahissement mental de la marée humaine frénétique. Merci belle amie Labradorite pour m’avoir libérée !
Reliance végétale aromatique, reliance animale, et maintenant la reliance minérale… Je retrouve peu à peu la mémoire du Vivant, une relation vibrante aux règnes de la Nature, en moi et autour de moi.