Aux racines de la vie, du pouvoir créateur et guérisseur de la Femme, sa connaissance et sa maitrise de l’énergie sexuelle. L’appel du féminin sacré, de Marie-Madeleine, l’attraction pour les énergies d’Isis, parlent de ces mêmes retrouvailles avec l’énergie de vie en soi.
Elle est sacrée, puissante. Renouer avec cette énergie au-delà des dogmes religieux et des croyances héritées de nos lignées est source de conscience, de pouvoir sur notre vie. Les cultures ancestrales offraient une éducation sexuelle complète, de l’éveil hormonal à la ménopause (andropause) en passant par la préparation à être parents. Cette connaissance engrammait le respect du sacré et du corps-temple au plus profond de l’inconscient collectif et individuel.
Une terre sainte et nourricière
L’utérus est un temple sacré où se rencontrent les forces telluriques et cosmiques pour créer, pour transformer, pour relier. Quelle gratitude d’avoir un corps de femme !
La Tradition Maya rappelle aux femmes de se relier au soleil central de la Terre, le Soleil Rouge,
la Tradition Zapotèque invite à retrouver la jouissance intérieure de la terre utérine,
la Tradition Inca à porter la Pachamama dans sa matrice,
la Tradition Tibétaine à unir son couple intérieur par la méditation tantrique.
Avec l’aide des huiles sacrées et de pratiques ancestrales, il est possible de conscientiser et libérer les mémoires retenues dans la matrice utérine, notre « Terre de Vie ». Une nuit de pleine lune en 2008 au Mexique, j’ai cocréée en transe une synergie alchimique portant ce nom. Une force vibrante et extatique a fait dansé toutes mes cellules la nuit entière. Et chaque fois que je me relie à ce parfum, je me sens nourrie par la puissances créatrice des plantes aromatiques.
Si la pratique de la méditation tantrique m’a ouvert la voie à une sexualité intérieure nourrissante et unifiante, mes rencontres avec les femmes de culture Maya, Zapotèque ou Aztèque ont déchiré les voiles de mes fausses croyances. Avant, pendant et après… l’alchimie végétale des huiles aromatiques m’a toujours accompagné à honorer, pacifier et libérer ma terre intérieure. Essences aromatiques de racines, de fleurs, d’écorces, d’herbes et de fruits, concoctions vibrantes de vie, tricots de lumière. Elles nous offrent un amour inconditionnel.
Terre, cerveau et cœur
Dans les cultures matriarcales, la Femme prenait ses décisions dans l’utérus. Laissant descendre l’idée, le projet, du cerveau d’en haut au cœur, puis du cœur physique au cœur de la matrice… A la fois cerveau et cœur, la matrice peut nous guider, intimement. Ce choix met-il mon ventre en plaisir ? en expansion ? ou amène-t-il une crispation ?
Propriétaire de ma terre intérieure
Prendre conscience de ma terre intérieure, de sa puissance, c’est parfois réaliser que je laisse mes énergies vitales se disperser, à droite, à gauche, pour des projets, pour des personnes, et peut-être, rarement pour moi. C’est aussi réaliser, lorsque de grandes colères attrapent ma terre, ou de fortes émotions, qu’ elles me vident de mes forces.
Petit à petit, je peux choisir de revenir la propriétaire de ma terre intérieure, des forces qui s’y rencontrent. Choisir de rétablir l’harmonie entre mes dimensions Mère et Sourcière plutôt que de me laisser tirailler d’un bord ou de l’autre. Deux ovaires pour une femme multiple, riche de toutes ses personnalités intérieures.
Femmes et sœurs, ce printemps je vous invite à célébrer et explorer vos mémoires de sourcière.
Puissent les essences aromatiques de fruits et de fleurs, de racines et de feuilles, d’épices et de bois, inspirer et nourrir notre créativité !
Puissions-nous fleurir chacune et toutes pour ensemencer joie et beauté autour de nous !